Les armes, stratégie et combat

 

Chez les Vikings, la condition d’homme libre était liée au droit à la possession et à l’utilisation d'armes et les roi, jarl, ou chef de clan étaient censés leur en fournir. Les armes étaient non seulement pour la bataille, mais aussi des symboles du statut et de la richesse de leur propriétaire. Dans certains poèmes vikings, le port permanent des armes est même conseillé afin d’être prêt au combat à tout moment, de jour et comme de nuit.

Les femmes et les esclaves n’ont pas le droit de porter des armes, même si toute règle a des exceptions, comme l’atteste la découverte de rares sépultures de femmes avec des armes, ou certains écrits comme la saga Gisla. Les plus modestes utilisent leurs outils de travail, éventuellement modifiés.

Les guerriers vikings sont équipés le plus souvent d’une hache ou d’une lance, d'un bouclier de bois, d'un couteau auquel peut s'ajouter une courte épée appelée scramasaxe, et portent parfois sur la tête un bonnet de laine ou de cuir. Ils peuvent aussi utiliser leur arc de chasse pour le combat. Les plus riches d'entre eux complètent leur équipement par un casque en métal, une longue épée, une broigne, voire une cotte de mailles. Il n’y a pas de trace d’utilisation de vêtements rembourrés (type gambison), ce qui ne veut pas dire qu’ils n’en avaient pas, en particulier en portant une cotte de mailles.

 

L'équipement

Trois casques de forteresse de l’époque circulaire présentés dans l’article ’Armes, stratégie et combat’.

Le casque

Le casque viking est en fer, en forme de bol avec un nasal, parfois additionné de lunettes. Le casque est parfois fabriqué d’une seule pièce, mais généralement il est élaboré à partir de 2 à 4 plaques de fer rivetées ensemble par une bande de fer faisant le tour de la tête au niveau du front et 1 ou 2 bandes passant par le sommet du bol. Sur certains casques, il y avait un camail et/ou des plaques métalliques fixées à la partie en forme de bol afin d'assurer une protection supplémentaire.

Un grand crâne avec une tête de mort de type forteresse : Exploration des stratégies de combat ancestrales.

Dans le chapitre 45 de la saga Eyrbyggja, Freysteinn a été protégé d’un coup d’épée au cou par un morceau de corne cousu dans son chapeau de feutre. Mais attention, il n'y avait pas de cornes sur les casques de combat! Les seuls couvre-chefs qui auraient eu des cornes seraient éventuellement d’ordre cérémoniel.

 

La cotte de mailles

Les sagas mentionnent des byrnies - de longues tuniques en cotte de maille tombant en-dessous de la taille - mais rares sont les exemplaires retrouvés par les archéologues. Il fallait de nombreuses heures pour produire une cotte de mailles, ce qui la rendait très coûteuse, et ce au point qu'elle était probablement surtout portée par les dignitaires. Il était nécessaire de porter en dessous un rembourrage épais pour absorber la force des coups d'épée ou l'assaut des flèches.

Les mailles sont des anneaux de métal reliés entre eux pour constituer un tissu de protection. Les vikings qui en avaient donc les moyens, utilisaient des protections en mailles sous forme d’une cotte de mailles et/ou de camails éventuellement assujettis aux casques.

La technique viking d’assemblage des mailles est dite 4 en 1: chaque anneau passe dans les quatre plus proches. Dès les premiers temps de la période viking, tous les anneaux étaient rivetés. Par la suite, une rangée d’anneaux rivetés alternait avec une rangée d’anneaux fermés, ce qui générera un gain de temps de fabrication et un gain de poids sans perte d' efficacité.

La peau de renne aurait aussi été utilisée comme armure et était réputée efficace.

Les armures composées de plaques n'étaient pas employées, mais l'armure en écailles, ou lamellaire, a pu parfois être portée plus à l'Est puisque des pièces ont été trouvées sur le site de Birka, en Suède.

Par ailleurs, dans plusieurs sagas (saga Vatnsdæla, saga Vopnfirðinga…), il est fait mention de l’usage de pierres plates placées sous les vêtements pour se protéger.

Le bouclier

Les boucliers vikings, dits boucliers ronds (rundskjold ), avaient au moins dans un premier temps une forme circulaire, de type germanique, avec un diamètre d'environ 90 cm ou plus, et de 1 à 3 cm d’épaisseur. Ils étaient faits de planches en bois de sapin, pin, saule ou tilleul. Ils avaient habituellement un trou central prévu pour l'emplacement d'une poignée en fer protégée par un umbo métallique.

Il existe une polémique sur la forme des boucliers à la fin de l'Âge Viking. Certaines traductions de sagas emploient les termes "extrémité" du bouclier ou "queue" du bouclier, ce qui suggère des boucliers allongés voir en goutte d’eau comme on peut en voir sur la tapisserie de Bayeux. Mais, hormis en cas de nouvelle découverte, aucun vestige de cette forme de bouclier n'a été mis au jour lors de fouilles archéologiques.

Certains boucliers auraient pu être entièrement recouverts de cuir. Jusqu'à présent la seule certitude concernait le pourtour, car une série de petits trous en périphérie avait été observée par des archéologues sur des vestiges de boucliers. Depuis 2019, des chercheurs ont pu établir que les boucliers des Vikings étaient entièrement recouverts de cuir tanné, et dans une moindre mesure de cuir brut, de génisse, de veau et le plus souvent d'agneau pour les rendre plus résistants et augmenter leur durée de vie. (cf. Les boucliers vikings ont enfin livré leurs secrets de fabrication)

Il est possible que les boucliers aient possédé une lannière pour pouvoir être portés dans le dos ou sur le côté, tel que les sagas en font parfois la descritpion. Des pigments retrouvés sur des boucliers dans des bateaux tombes suggèrent qu’ils étaient peints  plutôt que recouverts entièrement de cuir. Ces peintures auaient essentiellement une fonction rituelle, cérémonielle. D'après la poésie scaldique, les motifs pouvaient parfois être très complexes.

Le bateau trouvé prés de Gokstad possédaient des emplacements permettant d'accrocher les boucliers sur le bordage.

Une étude a mis en exergue un usage offensif du bouclier par les Vikings (cf. Un archéologue découvre un nouveau style de combat viking)

 

L'épée

  • Le scramasaxe est une épée à lame courte appartenant à la famille des armes blanches plurigermaniques (saxonne, franque, viking, etc), sans garde, à un seul tranchant - l’autre côté de la lame n’étant affutée qu’à son extrémité (dernier tiers de la lame environ). Il mesure entre 20 cm et 1 m de long. Le scramasaxe était généralement porté dans un fourreau suspendu horizontalement à la ceinture.

 

  • L'épée à une main ressemble à la spatha romaine, avec des quillons plus développés et un pommeau assez volumineux. La lame à double tranchant mesurait jusqu’à 90cm. L’épée est précieuse car le fer était rare donc cher. Cette arme était tellement complexe à fabriquer que seulement quelques forgerons très spécialisés étaient capables d'en réaliser; elle valait au moins une douzaine de vaches laitières, symbolisant par là même un statut social élevé.

Plus tardivement, les lames d'acier homogène, importées probablement de la Rhénanie, ont comporté des marques et des inscriptions incrustées telles que INGELRII ou +VLFBERH+T (Ulfberht).

Les artisans vikings ajoutèrent souvent leurs propres pommeaux richement décorés, et de nombreuses épées reçurent des noms (cf. ci-dessous).

En 1919, l'archéologue norvégien Jan Petersen fut le premier à proposer une classification des épées de l'Âge Viking qui aujourd'hui encore fait autorité. Sa thèse de doctorat est intitulé "Les Epées viking norvégiennes: une Etude typologique et chronologique des Armes de l'Epoque viking". Les épées sont classées de A à Æ,en fontion de leur garde et de leur pommeau.

 

Noms d'épées

  • Bastarðr ("bâtard")
  • Brynjubítr ("mordante de byrnie ")
  • Dragvandill (étym. inc.)
  • Fetbreiðr ("pied-large", "pied" comme dans l'unité de mesure)
  • Fjôrsváfi ("vie-prise"?)
  • Fótbítr ou Leggbítr ("mordante de pied / ou de jambe")
  • Gamlanautr ("don de Gamli")
  • Grásíða ("Gris-côté")
  • Grettisnautr ("don de Grettir")
  • Gunnlogi ("guerre-flamme, bataille-feu")
  • Hneitir (sens exact incertain, mais quelque chose comme "tranchante")
  • Hvítingr ("blanc-unique")
  • Jarðhússnautr ("cadeau" d'une salle souterraine)
  • Jôkulsnautr ("don de Jökull")
  • Kársnautr ("don de Karr")
  • Kettlingr ("chaton")
  • Kvernbítr (mordante de ?)
  • Lang (" long")
  • Laufi (apparemment de "feuilles")
  • Nadr (?)
  • Níðingr ("vilaine", brise-trêve)
  • Skrýmir (étym. inc, mais peut-être "grande"; est aussi le nom d'un géant)
  • Skôfnungr ("tibia")
  • Sniðill ("serpette")
  • Sætarspillir ("brise-paix")
  • Tumanautr ("don" de Tumi)
  • Tyrfingr (épée magique que l'on dit être gainée de flamme)
  • Ættartangi (apparemment de la "famille Tang")
  • Ølvisnautr ("don de Ølvir")

Zoom sur l'épée Viking Ulfberht

Un feu rugissant allumé dans une cheminée de forteresse médiévale évoque lÂge de la planification stratégique du combat.Ulfberht est la transcription moderne du nom d'un modèle d'épée viking utilisée en Scandinavie du IXème au XIème siècle. Ces épées ont été forgées dans un acier dont la qualité n'a pas été reproduite en Europe avant la révolution industrielle. 171 épées ont été retrouvées, mais quelques dizaines seulement ont été reconnues authentiques. Les plus anciennes datent de 850 environ. L'épée ci-dessus est une contrefaçon datant du XIème siècle. Le placement des croix grecques est un indicateur d'authenticité: en effet, sur une authentique, les croix sont placées de cette façon: +VLFBERH+T, contrairement aux copies, qui sont annotées +VLFBERHT+.

Les épées portant la marque de fabrique ULFBERHT sont des épées de type X selon la typologie établie par Ewart Oakeshot . Elles se caractérisent par:

  • une lame d'une longueur moyenne de 80 cm parcourue par une gorge large et peu profonde
  • une poignée d'une longueur moyenne d'environ 10 cm
  • une garde généralement de section carrée, mesurant entre 18 et 20 cm.

 

Fabrication

On ne dispose que de peu d'informations sur la fabrication des épées Ulfberht. Des tests modernes ont montré cependant qu'elles auraient été fabriquées à partir d'acier au creuset produit en Orient et acheminé via la route commerciale de la Volga. L'acier au creuset est la forme la plus pure de l'acier. Les épées médiévales étaient forgées dans un acier mou (car plein de scories), contenant peu de carbone alors que les Ulfberht sont faites d'un acier contenant beaucoup plus de carbone et beaucoup moins de scories, ce qui leur conférait une dureté et une élasticité très supérieures. Elles résistaient ainsi bien mieux aux chocs sans se briser et il était plus facile de les extraire du bouclier d'un ennemi. Cette technique aurait été rapportée par les Vikings ayant voyagé en Asie centrale. À partir de ces informations, Richard Furrer, un forgeron américain contemporain, a fait une réplique d'une épée Ulfberht en 2012.

Usage

L'épée Ulfberht conférait à son porteur un avantage certain au combat et il est probable qu'elle ne fut possédée que par des chefs et une élite guerrière. Bien que similaires en poids (900 grammes) et taille aux épées ordinaires, leur durabilité était plus grande. Ces épées portaient sur le plat, à proximité de la garde, l'incrustation en fer « +VLFBERH+T » qui les distingue. Les copies de moins bonne qualité portent la variante "+VLFBERHT+ ". Ces épées avaient une plus grande résistance et une plus grande élasticité que les autres épées de leur temps, des qualités qui leur permettaient de pénétrer plus facilement la cotte de mailles et les rendaient plus facile à extraire du bouclier de l'adversaire sans se briser ni se coincer. L'épée Ulfberht  conférait à l'assaillant une force de frappe supérieure et une plus grande mobilité après qu'il eut porté un coup à son adversaire.

La lance

La lance, lame de fer sur un manche en bois, était l'arme la plus fréquemment utilisée par le guerrier viking, soit comme arme de jet ( dans ce cas, le fer est parfois désolidarisé en retirant le rivet, pour éviter d’être renvoyée) ou comme arme d’hast dont la hampe pouvait aller jusqu’à 2 ou 3 mètres.

Les différents fers retrouvés font de 20 à 60 cm, et ont des formes très diverses, avec ou sans quillon.

Gros plan sur divers outils posés sur une table, indispensables à la stratégie de forteresse et au combat.

La hache

À la base outil de travail, les haches de combat se sont développées avec de plus grands tranchants et des manches plus longs. Les haches à long manche pouvaient être utilisées à la place des épées, en particulier dans un combat ouvert. Quelques fers de hache (de riches vikings) étaient décorés avec des incrustations de métaux précieux (or et argent).

Hache viking ornementé dans le style de Mammen

Plus tardivement, il y eut des fers de hache avec un tranchant mesurant 45 cm, appelés Breiðöx ou Breid-Ox ("large hache"), alors que les premiers fers ne faisaient que 7 à 15 cm.

Le bord de certaines haches est en acier trempé soudé à la tête en fer.

Les haches à double fers relèvent d'un développement tardif typique de la fin des Xème et XIème siècles. Cependant, comme le propriétaire d'une telle hache ne pouvait pas tenir un bouclier en même temps, il se serait tenu à l'abri derrière la ligne de front des guerriers, attendant le moment opportun pour abattre l'ennemi.

 

L'arc

Les arcs étaient utilisés principalement pour la chasse, mais ils étaient également utilisés lors de combats à distance. Les archers débutaient les hostilités par une pluie de flèches avant le corps à corps. Le recours aux archers est cité dans plusieurs sagas (saga de Njáll le Brûlé, saga Eyrbyggja…), pour la défense d’un point stratégique. On trouve aussi son usage dans les combats nautiques (saga d’Olaf Tryggvason).
Les arcs étaient faits à partir de bois d’if, de frêne, ou d’orme. En général, ils mesuraient de 1,5 à 2 m de longueur.

Il existe peu de découvertes archéologiques dans les sépultures de guerriers car les matières organiques qui composent un arc ne résistent pas à l'épreuve du temps. Un arc complet a été trouvé dans la région de Haïthabu au Danemark, en bois d’if et mesurant 1,92 m de long, ainsi que des parties de 6 autres arcs entre 1966 et 1969.

 

La fronde

Dans la saga Kjalnesinga, il est écrit que Bui Andríðsson n’a jamais porté d'autre arme que sa fronde, qu’il emmenait partout avec lui. Il l’aurait utilisée en tant qu'arme létale à de nombreuses reprises .

Combats et stratégies

Les Vikings n'avaient pas d'armée professionnelle permanente, et la tactique comme la discipline semblent avoir été assez rudimentaires. Ils ne se battaient pas en formations régulières, mais les liens de loyauté entre les hommes et leurs seigneurs auraient été solides, au point de permettre une certaine cohésion.

La formation aux armes des jeunes commencait par la chasse, le sport et sans doute des entraînements avant de partir en expédition. Les aspirants guerriers cherchaient à entrer au service des corps armés les plus célèbres au sein desquels ils espéraient être récompensés en se faisant un nom par leurs propres faits d'arme. Un chef de file avait besoin de faire la guerre fréquemment pour garder et maintenir sa puissance contre ses rivaux.

Avant la fin du XIème siècle, les Vikings se battaient principalement à pied. Leurs chevaux étaient petits et ils n'avaient aucune réelle cavalerie. Des sources documentaires rapportent que des chevaux étaient occasionnellement utilisés par des chefs vikings dans la bataille, mais généralement ils servaient plutôt de moyen rapide de transport jusqu'au champ de bataille où le cavalier démontait pour se battre.

Lors de la bataille, les jeunes guerriers formaient une ligne avec leurs boucliers qui se chevauchaient, afin de former un "mur de boucliers" pour protéger l'approche ou briser l'attaque des ennemis. Les combattants plus expérimentés venaient en renfort derrière eux et leur chef était défendu par un garde du corps se tenant à proximité La bataille commençait alors en projetant Une lance lancée en direction de la ligne ennemie aurait donné le signal du début des combats tout en plaçant les guerriers sous la protection d' Odin. S'ensuivait une pluie de lances, de flèches et autres projectiles.

Si ce n'était pas suffisant pour décider de l'issue, chaque camp devait tenter une percée et mettre en déroute l'opposant, capturer ou tuer leur(s) chef(s) si possible. L'une des meilleures tactiques les plus efficientes pratiquées à l'Âge Viking était une formation en coin de 20 à 30 guerriers, pour charger la ligne ennemie et la traverser par le poids du nombre. Cette formation est connue sous le nom svinfylking, ou "formation du sanglier".

Les célèbres berserkers pouvaient combattre au sein de telles troupes, et l'on estimait qu'Odin, le dieu de la guerre, leur donnait à la fois protection et pouvoirs surhumains au point qu'ils n'avaient nul besoin d'armure et qu'ils ignoraient la douleur des blessures qu'ils recevaient. (cf. l'article: Berserkers, guerriers d'élite)

La Glíma, lutte viking

La résurrection des Arts Martiaux Historiques Européens

La glíma est la lutte traditionnelle islandaise dont l'origine remonte à l'Âge Viking.

Son nom signifie "éclair", mais c’est aussi une vieille expression scandinave voulant dire "se battre". La glíma est toujours pratiquée de nos jours, principalement en Islande.

Dans l’art de la glíma, la force n’est pas aussi importante que les compétences techniques et l’équilibre. Les combattants s’échangent des coups foudroyants et se frappent aussi bien avec les mains que les pieds. L’objectif est de faire tomber l’adversaire, mais le combattant qui a fait tomber l’autre doit se remettre debout le plus vite possible. Cet objectif illustre bien la vraie nature de la glíma. Sur le champ de bataille, aucun viking ne pouvait se permettre d’être immobile ou bloqué au sol sous peine d'être taillé en pièces par une épée, une hache de guerre ou écrasé par une massue.

De nos jours

Des démonstrations de cette forme de lutte furent exécutés lors des jeux olympiques de 1908 (Londres) et 1912 (Stockholm) par des équipes islandaises.

La fédération viking de glíma, dont le président et instructeur est Lars Magnar Enoksen, organise des stages dans des pays du monde entier et une compétition : le Glíma Combat Challenge.

Les incursions et les forteresses circulaires

Les différents types d'engagement militaire pouvaient aller de petites querelles familiales ou de raids entre clans, à des batailles rangées à grande échelle.

Lors de la bataille de Stiklestad en Norvège, Saint-Olaf et son armée de 3600 guerriers ont été vaincus par une force beaucoup plus importante en 1030, et à Ashingdon, dans l'Essex, le roi danois Knut mit en déroute le roi Edmund en 1016. Les plus grandes armées auraient été composées de 4 000 à 7 000 hommes. Celles-ci étaient généralementdispersée après une campagne et, les guerriers retournaient soit à leur vie d'agriculteurs, de commerçants ou d'artisans, soit ils rejoignaient d'autres forces amées pour mener de nouvelles batailles.

Selon des sources telles que la Chronique anglo-saxonne, les Vikings en campagne à l'étranger construisaient parfois des camps d'hiver temporairesUn seul exemple anglais étéidentifié, à Repton dans le Derbyshire. La grande armée danoise qui était arrivée dans l'Est de l'Angleterre en 865 a trouvé refuge là, au cours de l'hiver 873-874. En France, plusieurs camps d'hiver ont été identifiés d'après les chroniques et annales, dont celui du camp de Péran à Plédran [cf. Sites vikings en France].

En Scandinavie, ce sont des forteresses circulaires qui furent construites vers la fin du Xème siècle, comme au Danemark avec Fyrkat, Trelleborg, Nonnebakken et Aggersborg, la plus grande, ou Borgring, découverte en 2014. Elles ont été édifiées selon une même conception et leur diamètre varie de 120 à 240m de diamètre. Les bâtiments qu'elles abritaient pouvaient, d'après les estimations, loger entre 6000 et 9000 individus. Les chercheurs ont longtemps cru qu'il s'agissait de sortes de casernes bâties pour préparer les attaques vers l'Angleterre. Mais leur période de construction suggère plutôt qu'elles étaient des centres royaux défensifs et administratifs, probablement sous l'égide de Harald à la Dent Bleue qui souhaitait unifier le pays dans une période de conflit avec l'Empire allemand. Elles n'auraient pas servi au-delà d'une trentaine d'années.  

Vue aérienne du stade olympique circulaire, ressemblant à une forteresse moderne de l’âge.
Terrain verdoyant avec rivière en toile de fond, idéal pour les combats circulaires fortifiés à l’époque de l’Âge.
Ancienne forteresse inca et structures circulaires de la région riche en combats.
Système satellitaire Forteresse en formation circulaire l’Âge thé combat.
Vue aérienne d’une forteresse circulaire avec une petite maison, mettant en évidence les éléments de stratégie de combat.